L'EFFET MIROIR OU LOI DU MIROIR: COMMENT MA VIE EXTERIEURE EST LE REFLET DE MA VIE INTERIEURE

Quand ce que je vis ou la situation que je vis, à un message à me transmettre. Dis moi ce que tu vis et je te dirai ce qu'il y a a travailler chez toi

Ce que je vois chez l'autre est une clef d'évolution sur moi

Dis moi ce que tu vois chez l'autre, je te dirais ce que tu dois travailler sur toi:

Ce que nous vivons à l’extérieur n’est que le reflet de ce qui existe à l’intérieur de nous. C’est accepter notre pouvoir créateur et donc notre responsabilité dans ce qui nous arrive. Cela peut être parfois difficile à accepter, surtout quand nous vivons des épisodes compliqués.

C’est partir du principe que tout part de nous… cette phrase est également une clef d’évolution car si nous passons notre temps à attendre, il ne se passera jamais rien.

Le premier pas doit venir de nous et nous devons agir non pas pour « avoir », obtenir en retour, chercher des résultats mais en nous basant sur des raisons de cœur.

- Aimer parce que nous nous aimons et nous souhaitons partager,

- Travailler parce que nous aimons ce que nous faisons,

- Donner sans attendre en retour de recevoir…

Les autres agissent comme une projection et nous offrent des pistes de travail sur nous.

"Le monde m'est un miroir, et je suis étonné quand il me reflète mal"

André Gide

"Quand j'ai voulu ôter le masque, je l'avais collé au visage. Quand je l'ai ôté et me suis vu dans le miroir, j'avais déjà vieilli." Fernando Pessoa

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La perception des autres : projection psychologique

Rappelons nous que ce que nous percevons n'est que le reflet de ce qui existe à l'intérieur de nous. Nous pensons que le défaut perçu n’existe qu’à l’extérieur, c’est un mécanisme de défense pour ne pas penser qu'il est déjà en nous.

Nous attribuons à l’autre des pensées, des sentiments, des croyances, des actes qui sont impossibles, inadmissibles pour nous.

Cela crée un conflit intérieur, une menace de notre système, de notre réalité et nous construisons une réalité extérieure et calquons sur l’autre des choses qui nous appartiennent et qui n’existent qu’en nous.

Notre réalité se calque sur l’autre : nous superposons nos visions

Combien de fois avons-nous dit que nous connaissions parfaitement telle ou telle personne, alors même que nous n’avons connu qu’une partie de celle-ci et encore uniquement dans un contexte particulier et pendant un certain laps de temps, l’enfermant dans une certaine réalité. C’est aussi prendre conscience que l’autre fait la même chose sur vous, ce qui a le don parfois de nous irriter.

Ce que nous devrions dire c’est que « quand je l’ai connu à telle période il me paraissait plutôt très fermé » permettant ainsi de ne pas l’enfermer dans une vision et ouvrant la porte à ce que cette personne ait pu évoluer depuis.

Être conscient de cette projection, de ce qui se passe à l’intérieur de nous quand nous sommes avec une personne, nous permettra de nous responsabiliser, accepter nos filtres, nos perceptions et nous en servir pour travailler sur certains aspects de notre être.

Interprétation : nous percevons à travers nos sens et construisons notre réalité à partir de là

Nous oublions que derrière nos filtres de perceptions, il existera des interprétations, des distorsions, des croyances et des subjectivités. Nous n’entendrons pas vraiment ce qu’à dit la personne, mais nous entendrons ce que nous sommes en capacité d’entendre à partir de notre propre conditionnement et notre vision du monde.

Nous percevons tout ce qui nous entoure comme un reflet de ce que nous ressentons intérieurement et interprétons, créons les comportements des autres à partir de nous-même.

Si nous sommes énervés, déçus par certaines situations impliquant un tiers, nous pourrions ainsi rejeter notre attitude négative sur les autres et refuser notre propre responsabilité.

Les autres sont notre reflet : à travers le reflet de ce que nous ressentons

Quand nous critiquons cette personne qui passe son temps à tout disséquer en quatre, cette autre qui double tout le monde en passant par la droite, cette personne qui est radine ou cette autre qui se vante sans arrêt. Posons-nous la question de ce que cela dérange en nous.

Vérifions ce que ce « défaut » provoque en nous.

En observant l’autre, nous remarquons généralement ce que nous ne voulons pas accepter ou ce que nous n’aimons pas en nous. C'est le fruit de noss pensées qui sont issues de notre propre conditionnement, de nos croyances, nos expériences...

Ce que nous refusons : ce que nous n’aimons pas, est le reflet de nos attitudes

La sensation en nous, nous appartient.

Nous remarquons ce comportement, ce ton de voix, cet acte parce qu’ils nous appartiennent avant tout. Nous ne serions pas en capacité de le voir, l'entendre, s’il ne faisait pas partie de notre cadre de référence et notre monde. Nous ne sommes pas en capacité de voir des choses qui n’existent pas en nous ou chez nous.

Il est fort probable que ce que nous notons chez l’autre de négatif est quelque chose qui nous fait souffrir nous-même d’une manière inconsciente. C’est une indication qu’il est important de travailler dessus.

Identifier les zones d’ombre chez l’autre : ce qui nous dérange

Ce qui nous dérange chez l’autre est le reflet de ce qui nous dérange en nous

1. La similitude : nous réagissons négativement à certains comportements. Nous acceptons d’être aussi comme ça. S’accepter est une clef importante ;

2. L’opposition : plus nous refusons de l’admettre, plus cela indique que nous avons touché un point sensible. Reconnaître un défaut est compliqué, encore plus pour l’ego ;

3. La disproportion : notre réaction face à certains comportements indique notre difficulté à l’admettre. Observer notre réaction et son intensité est donc primordial.

4. L’idéalisation : plus nous avons idéalisé quelqu’un plus son « erreur » sera vécue comme une déception.

Pour s’améliorer : favoriser l’estime de soi

Accepter ses défauts pour se revaloriser

L’effet miroir est un outil fantastique pour gérer ses frustrations. Se servir de cet effet miroir afin d’observer nos réactions émotionnelles et nous permettre de nous ouvrir à d’autres dimensions de notre être et ainsi nous accueillir pleinement, pour nous aimer plus.

Nous l’aurons compris, plus nous critiquons l’autre, plus nous abaissons nos énergies et vibrations et créons des pensées négatives. Alors que si nous percevons l’autre comme un reflet nous permettant d’observer ce qui se passe en nous, ce qui va bien ou ce qu’il serait bon de travailler intérieurement, alors nous changerons d’attitude et donc d’énergie.

Vos conseils en disent long sur nous

Les meilleurs conseils sont ceux que nous donnons aux autres

L’adage dit que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Restons attentifs lorsque nous donnons un conseil car soyez certain que l’effet miroir est présent.

Il est tout autant présent quand une personne vous juge, vous critique ou vous hurle dessus. Il a vu en vous son reflet. En conservant en tête cela, nous aurons plus de recul et pourrons être moins sur la défensive, gardant en tête que tout cela ne dit rien de nous, mais appartient à l’autre.

Cela nous permettra de ne pas souffrir inutilement :

- Vérifions ce qui nous appartient et ce qui appartient à l’autre ;

- Vérifions ce qui chez nous a fait résonnance et qui nécessitera d’être travaillé (la personne répond à notre mauvaise image intérieure que nous sommes invités à changer) ;

- Elle exprime ses propres problèmes et vous reproche ce qu’elle se reproche intérieurement. Elle ne parle que de son monde et non de vous.

La bonne nouvelle est que cet effet miroir fonctionne sur les aspects négatifs mais aussi positifs. Cela signifie que la qualité que nous remarquons chez l’autre, existe également en nous, sinon nous ne l’aurions pas vu !

Krishnamurti dans son livre "se libérer du connu" écrit "Lorsque je construis une image de vous ou de n'importe quoi, j'ai la faculté de l'observer et il y donc son image et son observateur. Je vois par exemple quelqu'un avec une chemise rouge et ma réaction immédiate est qu'elle me plaît ou qu'elle me déplaît. Se plaire ou déplaire est le résultat de ma culture, de mon éducation, de mes associations, de mes inclinations, de mes caractéristiques acquises ou héritées. C'est de ce centre que j'observe et que j'émets mes jugements et c'est ainsi que l'observateur se sépare de ce qu'il observe. Mais l'observateur est conscient de plus que d'une seule image, il en créé des milliers. Toutefois en diffère-t-il, n'est-il pas lui qu'une autre image ? Il ne cesse de soustraire ou d'ajouter à ce qu'il est. Il est une chose vivante qui tout le temps soupèse, compare, juge, se modifie et change en tant qu'il est une résultante d'une pression extérieure et intérieure. Il vit dans le champ que constituent ses connaissances, les influences qu'il reçoit et d'innombrable calcul. En même temps si vous voyez l'observateur, qui est vous-même, vous voyez qu'il est fait de souvenirs, d'expériences, d'accidents, d'influences, de traditions, et d'une variété infinie de souffrances, tout cela est dans le passé. Ainsi l'observateur est à la fois le passé et le présent et le lendemain qui est en attente est aussi une partie de lui. [...] c'est dans cet état d'esprit que vous regardez la peur, la jalousie, la guerre et cette entité [..] qui s'appelle la famille. C'est ainsi que vous essayez de résoudre les problèmes que vous observez, problèmes que sont le défi, le neuf. Vous ne faites que traduire le neuf en termes du vieux et vous vous trouvez donc dans de sempiternels conflits. »